Quand on parle d’objectif Zéro impact, de quoi parle-t-on ?
Certains disent qu’il est temps de repenser nos manières de produire, de faire notre jardin et consommer en seconde main pour créer une économie basée sur le partage.
D’autres appellent à une production au plus proche possible du lieu de consommation. Les magasins seraient équipés de meubles en bois massif où la quincaillerie (vis, clous, etc.) proviendrait de l’usine d’à côté et qui, bien sûr, forgerait encore à l’énergie hydraulique.
Quelques uns défendent même un monde sans industrie. Un monde sans pétrole où tout est circulaire, où la matière première est 100% biosourcé, transformé sans déchet, à la main ou avec des machines qui fonctionne à 100% à l’énergie renouvelable.
Les plus radicaux affirment même que le simple fait d’exister a forcément un impact.
Nous, nous croyons à tout ça mais sans être dans le déni du monde réel.
Partant de l’existant, nous avons commencé par regarder à la loupe ce que nous fabriquions et cherché à identifier nos impacts en tant qu’agenceur de magasins.
On a travaillé avec le cabinet EVEA pour analyser le cycle de vie de nos produits. Grâce à cette démarche, nous avons compris ce que nous consommions précisément en ressources et ce qui affectait le plus notre environnement : le sol, les eaux, l’air.
Nous nous sommes alors mis au travail :
- Exit tous les panneaux en aggloméré, en mélaminé, en médium : Vous savez, ce sont ces panneaux de bois qui contiennent autant de colle que de bois, parfois même collé à même le plastique. En fin de vie, traiter ce déchet est compliqué, voire impossible. Alors on a décidé de ne plus utiliser ce matériau. Tout simplement. Et on fait preuve de pédagogie avec nos clients pour qu’ils comprennent nos choix.
- En route pour un transport plus respectueux de l’environnement : Notre transporteur utilise effectivement une flotte de camions au gaz naturel, limitant son impact.
- Place au verni à l’eau : Nous vernissons à plat nos mobiliers avec un vernis à l’eau. On a aussi installé un système de récupération des excès pour les réinjecter directement dans le processus.
- Nos rivières restent propres : Toute l’eau de notre processus industriel est gérée en circuit fermé.
- Un bois local : Toutes nos essences de bois sont d’origine française, principalement des Landes. Mieux, nous cherchons désormais à rapprocher notre approvisionnement de notre lieu de production en allant chercher du bois du Morvan. Pourtant les méthodes d’élevage des arbres étant dédiées principalement à la charpente, il est difficile d’obtenir un bois avec une qualité adaptée à l’agencement. Mais nous y travaillons et avançons main dans la main avec les scieries du coin pour trouver des solutions.
- Un exemple d’écologie industrielle, sans greenwashing : Nous construisons une nouvelle usine où nous produirons notre propre énergie. Finie la dépendance aux énergies fossiles ! Nous nous chaufferons avec nos propres chutes de bois issue de notre production, réutiliserons l’eau de pluie, gérerons entièrement toutes nos eaux usées, avec des matériaux sains. D’ici là, notre électricité est 100% verte.
- Une usine au service du territoire : Tous nos fournisseurs ont été cartographiés, dans le but de nous fournir au maximum dans l’Yonne, notre lieu de production. Le métal, qui est notre deuxième matériau après le bois, est par exemple transformé à Auxerre. Aujourd’hui Mobil Wood est complètement made in France et on ne compte pas s’arrêter là ! Et en termes d’emploi, ça fait la différence.
Vous l’aurez compris, nous défendons une idée pragmatique du Zéro Impact. Conscients des enjeux, de nos limites, et avec des étoiles pleins les yeux. Nous cherchons à combattre les clichés autour de l’écologie industrielle et, humblement, à montrer qu’un autre chemin est possible.